RENKU par internet : La montagne au loin

Papillons volettent
Et s'élèvent en rougeoyant
À Hiroshima

Un bien trop beau nom,
pour une mission sinistre
Enola Bay......si......

En face de moi,
Ces deux chaises inoccupées...
Deux ombres discutent.

Petites lucioles
Mais pourquoi donc devez-vous
Si vite mourir ?

L'éphémère est-il
votre unique raison d'être?
Funeste destin!

De destinée point !
Juste sur notre chemin
Rencontres fortuites

L'instant d'un regard,
Mon coeur est émerveillé
Par ce doux bébé.

Image d'amour
Doux gazouillis pour les uns
Pour moi : morves et couches !

Jusqu'en haut du dos
Le trop plein se répandant -
La couche explosée

Fort heureusement
Au secours des bébés tristes
des couches anti-fuite!

La chose enfin faite
De ses deux petites mains
Veut son biberon

Contre sa maman
Bébé se sent bien au chaud
Petit ange pur

Joue contre joue et
Bras contre bras notre amour
Est un océan

Quand je tiens mon fils
Dans mes bras et qu'il me serre
Si fort, tendrement....

Cri vite étouffé
Si silencieux enfin
Congelé il dort

Embryon nouveau,
Par science réssucité
Babille, joyeux!

Ce printemps tardif,
Une soudaine lassitude
Engourdie mon être

Ne plus avoir à
sortir, rester bien au chaud
de la cheminée

l'ocre fumée sort
des braises ensommeillées
dans l'âtre tapies

Un éclat blanchâtre
Le saisit de mes baguettes
Dans cendres fumantes

dansante fumée
qu'exhale le clafouti
maintenant cuit

Leur parfum exalte,
Fondantes sous mes papilles
Exquises cerises.

Leur parfum exhale
Gluantes sous ma semelle
Charognes putrides

D'ici bas renaît
La vie, tout recommença
par delà la mort!

Qui pour balayer
La poussière accumulée
Au bas de la porte ?



Brève giboulée -
Du fil brisé dans ma main
Plus aucune perle...